NYFA 2014: Les jeunes à l’honneur
La jeunesse en particulier et les citoyens d’une manière générale étaient à l'honneur à l'ouverture du New-York Forum Africa (NYFA) 2014 grâce à l'innovation African Citizens' Summit.
Cette plateforme d’échanges a ciblé essentiellement les jeunes qui ont débattu avec les intervenants des questions liées à la santé, l'éducation et la culture.
Sur le plan de l’éducation, Jeff Martin, cofondateur de l’iTunes avec Steve Jobs, a démontré les opportunités présentes sur le continent africain et qui devraient participer au développement de la jeunesse du continent.
« Le futur de l’innovation se trouve en Afrique et dans le Moyen-Orient. Le fait pour la jeunesse africaine d’étudier sur le continent permet d’acquérir des connaissances du fait qu’en se mettant dans la peau d’un citoyen dans le monde, on voit des opportunités plutôt que des problèmes. Des opportunités que personne d’autre ne pourrait voir. En Afrique, les innovations répondent à nos besoins plutôt qu’à nos désirs, car la mère de l’innovation est le besoin », a souligné Jeff Martin, premier intervenant de cette rencontre.
Le deuxième intervenant l’ancien basketteur de la NBA Dikembe Mutombo a, quant à lui, axé son propos sur le lien entre la santé et le développement de la jeunesse africaine.
« L’Afrique compte près de 700 à 800 millions de jeunes exposés à des fléaux tels que le Sida, la malaria. Cette situation est un frein pour maximiser le développement du continent car, ce sont les jeunes les premiers acteurs de ce développement et pour devenir cette génération compétente, il faut que cette jeunesse soit débarrassée de ces maux. Mais, il est aussi important de reconnaitre que les jeunes demeurent aussi les premiers responsables et les mieux placés pour éradiquer ces fléaux. Alors soyez des modèles », a déclaré Dikembe Mutombo.
L’ancien ministre de la culture et artiste musicien sénégalais, Youssou N’Dour a, de son côté, tenu à présenter l’apport de la culture dans le développement du continent. Dans son échange avec le public jeune, l’artiste a insisté sur le fait que « le futur de l’Afrique n’est pas pour demain, il se vit aujourd’hui ».
Concernant particulièrement la problématique de la culture en Afrique, Youssou N'Dour s'est appuyé sur les politiques de financement de ce secteur et l'apport économique de la culture dans l'économie de l'Afrique.
Sur le problème de financement, l'intervenant a démontré que le développement de la culture se fait à travers la mise en place des politiques qui propulsent l'émulation vers ce secteur.
Interrogés sur les politiques mises en place lors de son passage au ministère de la culture du Sénégal, Youssou N’Dour a expliqué qu'il faut du temps pour déployer les politiques de mise en œuvre et de financement.
« J'ai juste fait un an à la tête du ministère de la culture dans mon pays. Il fallait d'abord que je réhabilite ledit ministère, et que je m'implique dans la mise sur pied de certaines actions menées par mes prédécesseurs. Malheureusement, en un an, on ne peut pas établir, redresser, rénover et innove car cela demande du temps », s’est il expliqué.
La plateforme African Citizens Summit a donc été pour les participants, un terrain d'enrichissement et de prise en compte du point de vue des jeunes.
« Je suis très ravi que les organisateurs aient accordé cette place à la jeunesse africaine dans son ensemble. Nous étions réunis entre élèves, étudiants, travailleurs etc. Nous avons reçu des conseils, des pistes de sortie de crise surtout concernant nous les étudiants. Mais il ne faudrait pas que ces assises soient juste des paroles en l’air, nous souhaitons vivement être pris en compte sur le plan professionnel. Ainsi, on ne se plaindra plus d'avoir appris pour rien, comme cela est le cas pour certains aujourd’hui », a confié un étudiant de l'Académie Franco - Américaine de Management (AFRAM).